A. Production de miel
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Comment les abeilles fabriquent elles le miel ?
Tout d'abord, les ouvrières vont récolter le nectar qui se trouve dans les fleurs.
Elles le rapportent à la ruche et le donnent à d'autres ouvrières par trophallaxie.
La trophallaxie :
C’est un mode de transfert de nourriture utilisé par certains insectes hyménoptères.
les abeilles possèdent deux estomacs ; le premier est destiné à la digestion de l'insecte lui-même. Lorsque l'un d'eux ingurgite de la nourriture, la majeure partie de celle-ci est stockée dans le second estomac, le jabot social, appelé également estomac social.
La trophallaxie consiste en une régurgitation de la nourriture prédigérée contenue dans le jabot social afin de nourrir d'autres insectes de la colonie. Ce transfert ne concerne pas exclusivement les aliments mais permet également de communiquer des informations sur la source de nourriture partagée.
Elles le font alors transiter plusieurs fois entre leur bouche et leur jabot puis le passent à d’autres ouvrières et ainsi de suite. Après avoir été mélangé avec la salive de beaucoup d’abeilles, le nectar, qui est déjà transformé est déposé dans une alvéole.
Là, avec la chaleur, le miel sèche légèrement car l’eau s’évapore et par la suite les abeilles referment l'alvéole. Elles viendront chercher ce miel lorsqu’elles en auront besoin pour nourrir leurs larves, pour se nourrir en hiver ou lorsque le temps les empêche de sortir.
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Les différents types du miel
Il existe en apiculture différents types de miel, cette différence est due aux espèces végétales mellifères :
Les miels mono-floraux : Ils sont élaborés à partir du nectar et/ou du miellat provenant d’une seule espèce végétale et cela nécessite d’installer les ruches à proximité de la plante recherchée. Par exemple ; le miel d’acacia, d’oranger et de lavande.
Miels poly-floraux : Ces miels sont élaborés à partir du nectar et/ou du miellat provenant de plusieurs espèces végétales. Pour valoriser leur spécificité et permettre au consommateur de reconnaître leur caractère dominant, les apiculteurs indiquent leur origine géographique. Celle-ci indique soit l’aire de production : région, département, massif.
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Analyse de Miel

L’analyse du miel permet de déterminer l’origine florale de la plupart des miels récoltés. Les résultats de ces analyses varient d’une année à l’autre et dépendent des conditions climatiques et de l’environnement végétal qui favorisent certaines miellées au détriment .d’autre.
Les miels récoltés peuvent contenir plus d’une vingtaine de sucres différents. Le fructose est en moyenne le plus représenté, suivi de près par le glucose. Le saccharose, est normalement très peu présent hormis dans certains miels comme ceux de pissenlit ou de lavande.

Le miel est constitué essentiellement de deux sucres simples (Glucose + fructose) à 80%, grâce à une enzyme, l’invertase qui transforme le saccharose du nectar.

La cristallisation du miel se produit d'autant plus rapidement quand le rapport glucose/eau est élevé. Généralement ce rapport oscille entre 1,6 et 2,5 (colza 2,25 ; acacia 1,63). Avec ce tableau, on en déduit que le miel de Colza cristallise plus rapidement que le miel d’acacia.
La Cristallisation dépend aussi du rapport fructose / glucose (colza = 0,90 contient plus de glucose que de fructose, cristallisation très rapide. Pour l’acacia(1,43), c’est l’inverse. S’il est pur le miel est pur, il reste liquide. La présence d’impuretés (pollen, autres) le fait cristalliser.
La coloration du miel : très variable, du presque incolore au presque noire. Elle varie selon l'espèce butinée (teneur en différents sucres) et la rapidité de la sécrétion (miel clair si sécrétion rapide). Le pH du miel varie entre 3,2 et 5,5. Il est généralement inférieur à 4 dans les miels de nectar, supérieur à 5 dans ceux de miellat (sapin = max 5,3). Les miels à pH bas (type lavande min 3,3) se dégradent plus facilement
B. Zootechnie de l’abeille
Comme nous pouvons le voir sur ce schéma, le corps de l’abeille est divisé en plusieurs segments. On distingue clairement 3 parties principales caractéristiques de la classe de l’insecte.
La tête porte les principaux organes des sens tel que les antennes, les ocelles, les yeux composés et les pièces buccales. Elle renferme le cerveau de l’abeille, très développé, dû au haut niveau de socialisation de l’abeille. Il est le siège de l’intégration des signaux des cinq sens, provenant des différents récepteurs sensoriels tel que les antennes, les yeux et la langue.
Les glandes hypophrygiennes, labiales et mandibulaires sont également situées dans la tête de l’abeille.
Le thorax est composé de trois segments soudés : le pro-, méso- et métathorax. Il porte les éléments locomoteurs de l’abeille : trois paires de pattes et deux paires d’ailes membraneuses.
L’abdomen comprend sept segments reliés entre eux par une membrane inter-segmentaire et formés chacun d’une partie supérieure, le tergite, et inférieure, le sternite. L’intérieur de l’abdomen contient une grande partie du système respiratoire trachéen, le système digestif et le reproducteur, ainsi que l’organe venimeux pour les reines et les ouvrières.

1. Le système Nerveux de l’abeille
Le système nerveux permet à l’abeille de percevoir les informations
On distingue chez les abeilles, comme chez tous les insectes :
Le système nerveux central : Il a pour fonction d’assurer la relation de l’abeille avec le milieu extérieur et donc de commander les actions qui en découlent (mouvement, vol). Il est formé par le cerveau et le système nerveux central.
Un système stomatogastrique qui s’occupe de message provenant d’organes internes et commande leurs fonctionnements (digestion, respiration). C’est l’équivalent du système nerveux sympathique chez les mammifères) La synapse se déroule dans le système nerveux central, c’est une transmission d’un message nerveux d’un neurone à un autre neurone.
Lors de la synapse, le message nerveux arrive dans la terminaison pré-synaptique et doit passer dans l’élément post- synaptique : C’est la synapse.
Les neurotransmetteurs sont éjectés lors de l’exocytose, les neurotransmetteurs quittent le neurone pré-synaptique vers la cellule ou le neurone post- synaptique.
Ils se fixent sur les récepteurs, ensuite, l’élément post-synaptique apportera une réponse (ex : mouvement d’un membre).
La réponse au message nerveux est sous forme de message électrique que l’on appelle PA (potentiel d’action)
Or, ce système nerveux peut être sérieusement perturbé par l’emploi de néonicotinoides. De nombreuses études ont démontré que les néonicotinoides étaient nocifs pour les pollinisateurs. L’emploi de cet insecticide peut éradiquer toute une colonie et faire diminuer considérablement les récoltes de miel.

2. Action des néonicotidioides
Ce schéma représente l’action des molécules de néonicotidoides lors d’une synapse.
Lors de la synapse, les neurotransmetteurs sont éjectés de l’élément pré-synaptique pour rejoindre le neurone post-synaptique en se fixant sur les récepteurs, c’est la transmission du message nerveux.
C’est alors que les molécules de néonicotidoides interviennent, elles se fixent sur les récepteurs de l’élément post-synaptique à la place des neurotransmetteurs. Cela génère un blocage, la transmission du message nerveux est perturbée. Cela engendre de conséquente diminution des centres d’action de l’abeille pouvant mener à une paralysie mortelle de l’insecte.

C. Le déclin des abeilles
Le déclin des abeilles et est des autres insectes pollinisateurs est un sujet des plus inquiétant, les écologistes s’alarment.
La pollinisation est vitale, ces insectes sont indispensable à l'écologique car ils assurent la reproduction d’une grande partie des plantes à fleurs sauvages ou cultivées : environ 70% des plantes à fleurs sauvages et cultivées en France métropolitaine et 80% des cultures dans le monde (soit 35% du tonnage que nous mangeons) dépendent fortement de la pollinisation par ces insectes.
Aujourd’hui, les causes de diminution de l’effectif d’abeilles restent multiples, or les médias en parlent très peu. Mais, l’homme à pleinement dégradé l’habitat de l’abeille et détruit ses ressources vitales. Certains mellifères se font de plus en plus rares et l’évolution de la production de miel est revue à la baisse.
D. L’Alimentation
Les abeilles se nourrissent principalement de miel, élaboré à partir du nectar, du miellat, du pollen, qu’elles récoltent dans les fleurs, et dans l’eau. Le miel constitue l’aliment énergétique de l’abeille. Le pollen, quant à lui est l’aliment protéinique et lipidique.
L’alimentation des larves est différente de celle des adultes. Les larves sont alimentées par les nourrices, elles produisent un liquide constitué par les sécrétions hypopharyngiennes et mandibulaires, mélangé avec des sucs digestifs, de l’eau, du miel et du pollen.
Les Larves d’ouvrières et les larves de mâles reçoivent une nourriture qui contient plus de miel et pollen mais moins de Gellée royale.
Les larves de reines quant à elles sont nourries exclusivement de gelée royale pendant toute leur vie larvaire. C’est ce facteur alimentation qui détermine, à partir d’une même larve, la formation d’une reine ou d’une ouvrière.
Introduction d'une cellule royale: Pour renouveler la reine de la colonie, l'âge de la reine est déterminant pour la qualité de la ponte.
Les ouvrières et les mâles adultes consomment du miel et du pollen, qu’ils aspirent avec leurs pièces buccales. C’est dans les sucres composant le miel et le nectar qu’ils puisent leur énergie. La butineuse peut par exemple utiliser le nectar prélevé sur les fleurs comme « carburant » pour retourner à la ruche.
Les abeilles constituent des réserves de nourriture dans la ruche, ces réserves se composent des aliments comme le nectar, le pollen et le miel.
Il est probable que les abeilles aient des difficultés pour approvisionner la ruche pour diverses conditions : météorologique ou floristique.
Il s’avère que dans ce cas présent, une intervention de l’apiculteur est indispensable pour assurer la survie de la colonie. Il nourrit ses colonies et vitalise ainsi l’ensemble des productions de la ruche.

L'apport de nectar sur une colonie affaiblie sans cet apport de l'apiculteur, la survie de la colonie peut être en jeu.
L’alimentation est donc un facteur déterminant pour l’état sanitaire des colonies. Une abeille qui ne se nourrit pas est une abeille qui meurt, une colonie sans réserve et approvisionnent en nourriture est plus faible, et donc par conséquence moins productive.
E. L’orientation
Comment ferait-on pour avoir une production de miel si les abeilles n’avaient pas un sens de l’orientation développé leurs permettant de retourner dans leurs ruches ? L’orientation de la butineuse vers une source de nourriture puis le retour à l’endroit exact de la ruche implique la coordination de plusieurs types de signaux complexes : visuels, magnétiques et olfactifs.
Nous avons fait une expérience sur le lieu de stage, cette expérience consistait à déplacer une ruche de quelques mètres, on constatait que les butineuses retournaient exactement à son emplacement initial. Cette expérience nous montre les capacités d’orientation et de navigations des abeilles dans le milieu environnant.
L’orientation par rapport à la position du soleil constitue le mécanisme primaire utilisé par l’abeille. Elles possèdent un véritable compas solaire lui permettant d’intégrer et de compenser le mouvement du soleil par rapport à la direction de son vol. En cas de ciel nuageux, les abeilles ont la capacité d’utiliser les ultraviolets émis par le soleil.
Lors de condition de pluie, les abeilles emploient des repères terrestres et distingue les contrastes de paysage.
Tous ces repères sont à prendre en compte par l’apiculteur pour établir les dispositions et expositions des ruches. C’est grâce à ces repères que M. Le Tourneur en est venu à exposer ces ruches « Sud-est ».

F. Le langage des abeilles
L’abeille est un insecte social, comme tous les insectes sociaux, la communication est très développée. Au sein de ruche, pour une harmonie et une parfaite communication, l’abeille à développé des facteurs comportements comme l’identification, les soins ou la danse des butineuses qui renseigne les congénères sur le lieu exact des fleurs et de la récolte.
G. La ponte
La ponte est réalisée par la reine dans les alvéoles des rayons du nid. Lors des visites de contrôle de Printemps et d’Eté, observer la qualité et la taille des couvains permet à Mr Le Tourneurs de connaitre l’état de la reine d’une colonie et de se projeter sur l’état de la prochaine récolte et les dispositions à prendre.
Comme on peut le voir sur cette illustration, la ponte s’effectue dans le centre du cadre, et dans le centre du nid.
La reine inspecte les cellules préparées auparavant par les ouvrières. Elle enfile son abdomen au fond de la cellule et y dépose un œuf allongé de couleur blanc nacré. Cet œuf est fixé par une sécrétion collante comme pourrait-être fixé un naissain d’huitre sur un rocher.
Sachant que les alvéoles de couvain mâle sont plus grandes que celles des ouvrières, la reine se doit de reconnaitre la taille des cellules. Pour cela, elle s’aide de sa première paire de pattes.
Les œufs fécondés seront les futures ouvrières de la ruche, les œufs non fécondés sont les mâles. Elle libère par un reflexe une infime quantité de sperme sur les cellules d’ouvrières qui reçoivent des œufs.
Le volume de la ponte varie en fonction de l’avancement de la saison apicole, ainsi pendant les pics de ponte, une reine productive et en bonne santé peut pondre au maximum 2000 œufs par jour.
Lors de récoltes de nectar importantes, si les abeilles manquent de place, elles utilisent les cellules à couvain pour les stocker, ce qui pose un problème pour l’apiculteur car cela bloque la ponte. Pour y remédier, je rajoute des cadres sur les cotés extérieur du nid.
C’est l’âge de la reine qui déterminera la qualité de la ponte et c’est ce facteur qui fait varier le nombre d’abeille dans la ruche avant les débuts de saisons apicoles de Printemps et d’été. Je change régulièrement les reines de ses ruches, environ tout les 3 ans pour permettre le renouvellement de ses colonies et ainsi permettre la meilleure récolte de miel possible

Couvain operculé, stade avant la perforation et la sortie de l’abeille
Stockage de pollen : Pour l’alimentation de la colonie
Couvain non operculé, plus jeune, au stade larvaire
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